Le meilleur est toujours préférable au pire. C'est une évidence.
Nous imposer de produire 1kg de déchet par personnes est un acte écologique, uniquement dans le cas où nous en produirions 2kg actuellement. Mais, ce serait une scandaleuse pollution, si nous n'en produisions pas auparavant. Vous retrouvez la question habituelle du verre à moitié vide ou à moitié plein.
Imaginez un service public de la réduction des déchets. Il n'y aurait aucun état d'âme pour les fonctionnaires à détruire touts les emballages à la source, en imposant par exemple des magasins « de vrac ». Ce jour là, leur tâche terminée, ils ne seraient pas virés, puisqu'ils sont fonctionnaires. Ils seraient affectés à un autre métier. C'est ça l'avantage de la fonction publique : des personnes indépendantes qui travaillent pour le bien commun sans compromettre leur avenir. Alors que si vous faite faire le travail dans le cadre de cette escroquerie de PPP (Partenariat Public Privé), la boîte privée chargée du recyclage aura intérêt à ce qu'il y ait toujours plus de déchet pour avoir plus de marge. Nous en avons fait la triste expérience en médecine avec le Médiator qui créé des malades à soigner pour augmenter la production des laboratoires. Mais, je vais vous montrer le même phénomène dans le cas du recyclage.
Le saviez-vous ? Quel est le cycle d'une bouteille en verre ? Elle part de l'usine avec un millier de congénères dans un camion qui fait son plein de gas-oil. Il décharge sa cargaison et retourne à vide à l'usine. Vous faites le plein de votre voiture, vous partez à vide au magasin et revenez avec une bouteille d'eau dans le coffre. Vous buvez la bouteille et décidez de la mettre à recycler en container prêt de chez vous (dites-moi que vous ne faites pas l'aller-retour en voiture ?). Un camion benne part à vide de son entrepôt, sa mission est de récolter les containers de bouteilles vides. Il a fait le plein j'espère ! Les bouteilles sont transportées à l'autre bout de la France où elles seront cassées, puis portées à 1 550 °C (ça en fait des pleins de réservoirs). Puis enfin, l'usine du début va les acheter (retraversée de la France) pour les remplir. Pour une bouteille, cela en fait des trajets, cela en fait de la chaleur, cela en fait de l'énergie gaspillée.
Alors laissez-moi vous raconter une histoire. Il était une fois un pays imaginaire. Dans ce pays de vieilles personnes achetaient près de chez eux, dans leur village, des bouteilles pleines. Lorsqu'elles étaient vides, Elles les rapportaient à l'épicerie. Elles appelaient cela « la consigne ». Et c'est le même camion, qui les avait apportées pleines de l'usine, qui les rapporterait vides de l'épicerie .
Vous savez quoi ? Ce pays c'était la France, il y a quelques décennies à peine. Qu'est-ce qui a pu changer ? La grande distribution a simplement cherché comment vous faire polluer plus. Comment s'y est-elle prise ? Elle vous a dit que vous réalisiez un acte écologique : « vous allez réduire vos déchet en détruisant une bouteille : le fruit du labeur d'un travailleur. ». C'est génial, non ? On vous donne l'ordre de détruire une bouteille en parfait état, que par ailleurs vous seriez prêts à acheter dans un magasin, et vous le faites. Car, c'est un acte écologique !?! Peut-être que c'est pour cela que l'on vous en donne l'ordre. En réfléchissant, vous risqueriez d'avoir des vraies idées écolos qui empêcheraient la croissance, la consommation et la pollution.
Et si on réfléchissait un peu aux pollutions que l'on veut nous mettre en tête ?
Pourquoi nous dire d'utiliser une voiture électrique ?
Peut-être pour obliger à produire plus de nucléaire plutôt que de polluer moins en usant de transport collectif : trains, métros, péniches (ah, mon rêve. Aller au travail en péniche, prendre mon temps quand nous seront au 10h de travail hebdomadaire). On pourrait également réduire les distances en remettant la vie à la campagne avec des services publics et des petits commerces.
Pourquoi nous demander de ne pas imprimez nos courriels ?
Car laissez les courriels sur le « brouillard » (cloud) consomme en permanence des gaz de schiste au canada, du charbon aux Etat-Unis et du nucléaire en France. Et si l'on écrivait des vraies lettres ? Avec du vrai papier qui piège le carbone.
Pourquoi nous demander de ne pas utilisez un poêle à bois (soit disant source de micro particule) ?
Car utiliser des énergies fissible ou fossile implique des cycles qui se compte en centaines de milliers d'années et permet la pollution et la contamination des générations futures. Alors que le bois (carbone de surface) n'a pas d'effet sur le réchauffement climatique.
Pourquoi nous demander de recycler nos bouteilles (donc les détruire) ?
Car casser des bouteilles au lieu de rapporter les consignes à son producteur local, en circuit court, oblige à en produire d'avantage de bouteilles et force à aller à la grande distribution.
Dire que les vieux ont su pendant tant d'années, en toute discrétion, préserver la planète de leurs enfants. Et si leurs enfants les écoutaient maintenant, plutôt que de croire les autoroutes de la propagande…
Bien sûr qu'il faut des énergies durables. Mais la plus vertueuse des énergies est celle que l'on ne consomme pas. Commençons par arrêter le nucléaire, réduire les véhicules individuels (en priorité electro-nucléaire : vélo et voiture), produire localement, développer les services publics des campagnes, développer les biens communs, avant de songer à produire plus d'énergie (même renouvelable).
Et si l'on pensait à la sobriété énergétique.